Les touches de rouge parsèment l'histoire de l'art. Couleur fondamentale des enluminures, elle contraste violemment avec les autres, ressort parfaitement sur le noir et tache le blanc d'une traînée sanglante, Rouges passion, vermillon, coquelicot sont aussi des moyens d'apporter chaleur et intimité et de pigmenter d'exotisme certaines oeuvres. Avec le rouge, tout devient exaltant!
Bien avant le Carré blanc sur fond blanc de Malevitch on savait que le blanc était plus ou moins blanc. Il suffit d'observer les paysages enneigées pour découvrir l'infini variété de cette teinte, couleur ou non pour certains, frôlant l'achromie et le vide. Le blanc est aussi la couleur des possibles, celle de la toile vierge...
Couleur sacrée qui orne les auréoles des saints et les cieux des retables du Moyen-Age, elle papillonne sur les mosaïques de Ravenne et finit par disparaître au profit du réalisme. Mais les symbolistes la ressuscitent au XIXe siècle et elle inonde de nouveau les fonds de Klimt ou les sculptures de césar.